La taverne grouillait de combattants buvant ensemble et se congratulant de leur magnifique victoire. Certains criaient :"elle est à nous la forteresse !" et d'autres s'empiffraient de morceaux de viandes et de bières fraîches.
Gregeon était assis à l'arrière de la salle gigantesque avec un homme à ses côtés. C'était sûrement l'un des seuls endroit calme de la taverne mais quelques cris lui parvenait tout de même malgré la profonde attention que Gregeon portait à son voisin.
L'homme à la droite de Gregeon l'interpela : " Tu as bien compris, une fois la forteresse tombée tu devras quitter cette guilde pour assumer tes responsabilités. J'ai été à ta place et si nous ne nous regroupons pas, un de nous deux mourra et il ne restera plus qu'un seul Roi. Ton père ne voulait pas que ça finisse comme cela et il a tous fait pour garder notre royaume séparer d'alidhan..."
Gregeon était penssif et ne l'écoutait qu'à moitié. Il savait qu'il n'avait pas le choix. Et il n'avait pas la chance de voir le bien dans le mal comme savait le faire son père. Il ne voyait que la haine et il ne put s'empêcher de toucher sa poitrine. Il savait qu'on lui avait retiré son coeur mais une seule raison le retenait à rester malgré tout dans cette famille qui l'avait receuilli. Et pour cette raison il avait décidé de donner toute son âme à défendre cette forteresse qui restait la seule muraille à son départ.
QUELQUES SEMAINES PLUS TARD...
Gregeon était assis sur une chaise sur son balcon de chambre au premier étage du manoir de la guilde des déchus. Le vent glacial et la pluie fine le paralysaient dans une ambiance grise et malheureuse, le genre d'ambiance qui suit les défaites. Pour Gregeon la perte de la forteresse était plus qu'une simple défaite comme beaucoup de ses confrères le pensaient. Pour Gregeon cette défaite rimait avec son départ des déchus. Il devait suivre son destin en laissant son passé derrière lui.
Quelques minutes plus tard, Grgeeon descendit les escaliers, prêt à partir. Il avait fait part de ses intentions à ceux qu'il avait considéré comme ses amis. Il traversa un petit corridor et passa enfin dans l'entrée. Personne n'était là. Il aurait espéré la voire...une dernière fois.